
Il ne se passe pas un jour sans une nouvelle désespérante pour l’avenir de la France.Pas un jour sans qu’elle soit plongée dans les ténèbres de la démagogie, de l’insignifiance, du mensonge et de l’inconsistance. Pas un jour sans que les médias s’enlisent dans l’impuissance à élever le débat car trop occupés à entretenir leur audience et à vendre du papier ou de l’image.
Tout ce beau monde nage dans les profondeurs de la médiocrité et s’avise pourtant à donner de belles leçons de morale qu’il est incapable de mettre en oeuvre. La France est devenue la somme des intérêts particuliers, des arrières pensées, des polémiques, des querelles partisanes, des chantages, des trahisons.
La France est devenu le champ de bataille des règlements de compte et le champion du monde des croches pattes et autres vergognes avec le support de fonctionnaires qui se transforment en fournisseurs officiels d’informations sulfureuses et partisanes parce qu’elles arrivent beaucoup trop tard pour respecter la démocratie et la vérité qu’ils prétendent défendre.Une bonne information est celle qui vient au bon moment, au bon endroit, aux bonnes personnes.Après c’est de la tricherie et l’expression d’une volonté de nuire et de détruire.
Il faut aussi le dire, ces fonctionnaires à la mentalité malveillante et spécieuse oublient leur obligation de réserve et de confidentialité pour favoriser des intérêts plus que faire émerger la vérité.
Il s’agit tout simplement d’une déliquescence du sens du devoir et des responsabilités à tous les étages de l’élite de la république, des hommes politiques de droite et de gauche et de la meute des journalistes en quête de sensationnel.
Qui parle des gaspillages au niveau des communes,? des départements? des régions? des régimes de retraites spéciaux? de la formation professionnelle? des sénateurs? des députés? Personne ne bouge malgré les alertes de la cour des comptes qui parle pourtant de sommes considérables.
Pendant ce temps là, personne ne s’occupe de réfléchir aux vrais enjeux de notre avenir et de notre jeunesse.
Pouvons nous transmettre à cette jeunesse autre chose que des déficits, des dettes et de la fausse monnaie pour les rembourser? Des fausses valeurs pour les désespérer ?
Pouvons nous enfin retrouver l’imagination et la force pour leur montrer l’exemple qui sauve? le comportement qui les inspire? le souffle nouveau qui les propulse? Dit autrement et plus directement pouvons nous, pour nos jeunes être moins cons, pour retrouver le chemin du bon sens et du bien commun et être démonstratifs de nos valeurs?
Pouvons nous unir nos efforts pour leur offrir des emplois afin de créer à la fois de la richesse et de la dignité pour investir l’avenir?
Pouvons nous oublier nos invectives? nos égoïsmes? nos privilèges? nos vieilles habitudes de résistance au changement? nos gaspillages?
C’est évident pour rester compétitive et respectée dans le monde, la France doit tout remettre à plat: les pratiques, les comportements, les régimes spéciaux, les institutions et les périmètres de compétences entre l’état et les régions et ce fameux mille feuilles. Plus de justice, plus de démocratie, plus d’efficience et moins de dépense.
La démocratie est en danger, le centralisme jacobin est paralysé par trop de conformisme, d’incompétence, de suffisance mais aussi par l’insupportable inefficacité de nos dirigeants de droite comme de gauche depuis trop d’années.
Nous venons de perdre cinq ans et la gauche pendant cette durée a renforcé la menace du front national qui se précise plus que jamais. La droite ne s’est pas encore suffisamment remise en cause pour se réformer et devenir plus girondine afin de donner plus de vie à la démocratie.
Et puis par-ci, par- là des hommes qui ne représentent qu’eux-mêmes jouent la division et les « Cassandre » sans vraiment apporter de solutions car ils n’ont pas la pointure d’être plus qu’un bon Maire. Ce qui est déjà bien.
Il est grand temps de réagir, d’écarter les menaces et les partis politiques comme le Front national qui ferait perdre en cinq ans plus de cinquante ans à la France.
Il nous faut nous ressaisir, porter une vision, réformer, transformer et dépasser nos égoïsmes et nos divisions. Il nous faut nous mettre au travail et ne plus dépendre des créanciers de la France car une petite augmentation des taux d’intérêts de la dette aurait des conséquences dramatiques pour tous les équilibres économiques et les protections sociales de notre beau pays.
Il nous faut retrouver un nouveau cycle d’innovation, de formation, d’investissements pour réduire les déficits et les dettes d’une France à bout de souffle.Il nous faut retrouver aussi une nouvelle éthique qui favorise la confiance et l’harmonie des relations entre tous les Français et fasse taire les imbéciles de toutes tendances qui empoisonnent l’esprit public.
Il faut faire confiance à notre jeunesse et lui donner des buts et des espoirs à son énergie et des projets à son véritable talent.
Il nous faut nous mettre en marche avec foi et ambitions pour mieux apercevoir derrière les rideaux de fumée les réelles perspectives et les vrais enjeux de notre destin collectif.
Et ce destin sera grand si nous savons devenir grands et il sera petit si nous restons petits.
Abel SEVELLEC